Comme le suggère son titre Cruising Bye, l’exposition d’Aline Bouvy au MACS se présente comme une maraude, au sens où il est autant question de vagabondage sexuel et de patrouille policière que de chiens errants et de batifolages queer. À l’horizon de cette dérive poétique et transgressive se dessine l’utopie d’une sexualité fluide que l’artiste plasticienne assimile moins au militantisme pragmatique LGBT qu’à la critique permanente des codes esthétiques et hygiénistes par lesquels la société surveille nos corps et enferme leurs désirs. Anticipant la fin des inhibitions mortifères, sa démarche artistique procède à une érotisation décomplexée de notre milieu en y intégrant matériaux dépréciés, postures décadentes, territoires désaffectés et organes disqualifiés. Sa palette pluridisciplinaire, où alternent Plexiglas thermoformés, linoléums marquetés ou véhicules téléguidés, surprend le public par son atteinte au bon goût et sa désinvolture face aux tabous. Par ses références au Clarisme, une mystique transgenre fondée dans les années 1920 par l’artiste allemand Elisarion, Aline Bouvy revisite également la lente trajectoire utopique d’une culture en train de se détourner des modèles dominants du patriarcat et de l’hétéronormativité. Dépassant les normes de la morale bourgeoise et les bornes du politiquement correct, ses œuvres leur adressent même au passage un bye bye insolent, signe d’une mutation irréversible de la société. Véritable ode à la liberté, l’exposition Cruising Bye d’Aline Bouvy prend ainsi l’allure poétique d’une « parade sauvage » où se mêlent aussi bien un défilé de policiers androgynes (au son des sirènes) qu’un shabbat de sorcières (sous belladone).
Informations pratiques (horaire, tarifs, etc.)
MACS – Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rue Sainte-Louise 82 7301 Hornu MACS – Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-BruxellesComme le suggère son titre Cruising Bye, l’exposition d’Aline Bouvy au MACS se présente comme une maraude, au sens où il est autant question de vagabondage sexuel et de patrouille policière que de chiens errants et de batifolages queer. À l’horizon de cette dérive poétique et transgressive se dessine l’utopie d’une sexualité fluide que l’artiste plasticienne assimile moins au militantisme pragmatique LGBT qu’à la critique permanente des codes esthétiques et hygiénistes par lesquels la société surveille nos corps et enferme leurs désirs. Anticipant la fin des inhibitions mortifères, sa démarche artistique procède à une érotisation décomplexée de notre milieu en y intégrant matériaux dépréciés, postures décadentes, territoires désaffectés et organes disqualifiés. Sa palette pluridisciplinaire, où alternent Plexiglas thermoformés, linoléums marquetés ou véhicules téléguidés, surprend le public par son atteinte au bon goût et sa désinvolture face aux tabous. Par ses références au Clarisme, une mystique transgenre fondée dans les années 1920 par l’artiste allemand Elisarion, Aline Bouvy revisite également la lente trajectoire utopique d’une culture en train de se détourner des modèles dominants du patriarcat et de l’hétéronormativité. Dépassant les normes de la morale bourgeoise et les bornes du politiquement correct, ses œuvres leur adressent même au passage un bye bye insolent, signe d’une mutation irréversible de la société. Véritable ode à la liberté, l’exposition Cruising Bye d’Aline Bouvy prend ainsi l’allure poétique d’une « parade sauvage » où se mêlent aussi bien un défilé de policiers androgynes (au son des sirènes) qu’un shabbat de sorcières (sous belladone).
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