Du 10 février au 5 mai 2024, l’artiste américain Banks Violette (1973) investit l’ensemble des espaces du BPS22 à l’occasion d’une exposition majeure qui marque le grand retour de cet (ex-) enfant terrible de l’art contemporain. Une quarantaine d'œuvres historiques, dont des installations monumentales, côtoie ses nouvelles créations récemment réalisées avec la célèbre maison de mode Celine.
Banks Violette est né, vit et travaille à Ithaca, au nord de l'État de New York. Après un premier job de tatoueur à Hawaï, il se fait connaître, à partir du milieu des années 2000, pour des sculptures minimalistes de grand format et de larges installations qui font souvent référence à des espaces de performance ou de théâtre. En 2014, il quitte New York pour revenir à Ithaca et traverse des cycles successifs de dépendance et de sevrage à l’héroïne. Après avoir produit des dessins au graphite sur papier où se manifeste sa technique virtuose, il revient enfin à la sculpture monumentale et vient de présenter, dans plusieurs boutiques de la maison de mode Celine, 14 œuvres conçues comme des autoportraits (“cette chose qui s’effondre dans un coin et s’évanouit” dixit Banks Violette).L'œuvre de Banks Violette fait preuve d’une grande cohérence. Toutes ses pièces sont composées essentiellement de métaux, de miroirs, d’objets recouverts de sel, d’écrans noirs et de tubes fluorescents blancs. Et l’artiste opère un contraste esthétique constant entre le noir et le blanc ; un contraste qui trouve un écho particulier dans cette exposition qui explore les oppositions bruit/silence, présence/absence, romantisme gothique/minimalisme, etc.
Derrière les aspects très formels des œuvres se dévoilent les zones les plus obscures de la société américaine. Car au lieu de procéder à une représentation objective de faits, l’artiste convoque l'imagerie inhérente à la culture populaire US et aux sous-cultures contemporaines pour créer des expériences esthétiques nouvelles. C’est particulièrement le cas avec la culture metal (heavy metal, death metal, doom, drone, etc.) dont il récupère la puissance esthétique et la restitue de façon personnelle dans plusieurs grandes installations.
Les œuvres de Banks Violette exposées au musée apparaissent dans l'exposition comme la nouvelle expression sombre et angoissante d'une critique sociale radicale.
Commissaire : Pierre-Olivier Rollin
Photo : Expo - Banks-Violette-Throne_First-and-Last-and-Always-–-Reasons-to-Be-Cheerful-Pt.-7-2023-@BPS22.-Courtesy-de-l’artiste-et-Gladstone-Gallery.-Photo-Leslie-Artamonow
Informations pratiques BPS22 – Musée d’art de la Province de Hainaut, Boulevard Solvay 22 6000 Charleroi BPS22 – Musée d’art de la Province de HainautDe février à mai, le BPS22 vous invite à découvrir l’univers de Banks Violette (Ithaca, 1973) à travers une quarantaine d’œuvres historiques, dont des installations monumentales. La sélection apparaît comme la nouvelle expression sombre et angoissante d’une critique sociale radicale.
Du 10 février au 5 mai 2024, l’artiste américain Banks Violette (1973) investit l’ensemble des espaces du BPS22 à l’occasion d’une exposition majeure qui marque le grand retour de cet (ex-) enfant terrible de l’art contemporain. Une quarantaine d’œuvres historiques, dont des installations monumentales, côtoie ses nouvelles créations récemment réalisées avec la célèbre maison de mode Celine.
Banks Violette est né, vit et travaille à Ithaca, au nord de l’État de New York. Après un premier job de tatoueur à Hawaï, il se fait connaître, à partir du milieu des années 2000, pour des sculptures minimalistes de grand format et de larges installations qui font souvent référence à des espaces de performance ou de théâtre.
En 2014, il quitte New York pour revenir à Ithaca et traverse des cycles successifs de dépendance et de sevrage à l’héroïne. Après avoir produit des dessins au graphite sur papier où se manifeste sa technique virtuose, il revient enfin à la sculpture monumentale et vient de présenter, dans plusieurs boutiques de la maison de mode Celine, 14 œuvres conçues comme des autoportraits (“cette chose qui s’effondre dans un coin et s’évanouit” dixit Banks Violette).
L’œuvre de Banks Violette fait preuve d’une grande cohérence. Toutes ses pièces sont composées essentiellement de métaux, de miroirs, d’objets recouverts de sel, d’écrans noirs et de tubes fluorescents blancs. Et l’artiste opère un contraste esthétique constant entre le noir et le blanc ; un contraste qui trouve un écho particulier dans cette exposition qui explore les oppositions bruit/silence, présence/absence, romantisme gothique/minimalisme, etc.
Derrière les aspects très formels des œuvres se dévoilent les zones les plus obscures de la société américaine. Car au lieu de procéder à une représentation objective de faits, l’artiste convoque l’imagerie inhérente à la culture populaire US et aux sous-cultures contemporaines pour créer des expériences esthétiques nouvelles. C’est particulièrement le cas avec la culture metal (heavy metal, death metal, doom, drone, etc.) dont il récupère la puissance esthétique et la restitue de façon personnelle dans plusieurs grandes installations.
Les œuvres de Banks Violette exposées au musée apparaissent dans l’exposition comme la nouvelle expression sombre et angoissante d’une critique sociale radicale.
Commissaire : Pierre-Olivier Rollin
Photo : Expo – Banks-Violette-Throne_First-and-Last-and-Always-–-Reasons-to-Be-Cheerful-Pt.-7-2023-@BPS22.-Courtesy-de-l’artiste-et-Gladstone-Gallery.-Photo-Leslie-Artamonow