Minutieuse et subtile dans sa pratique, colorée et légère dans sa forme, la sculpture de Lionel Estève est aussi remarquable par son habilité à répondre intuitivement à la contrainte des lieux d’exposition en termes de morphologie, de lumière ou encore d’atmosphère. Du contraste entre les deux grandes salles du MACS qui offre à son intervention un cadre architectural spécifique, l’artiste déduit ce parcours articulé autour de plusieurs antagonismes : l’aride et l’humide, le chaud et le froid, le clair et l’obscur. Si le paysage naturel y est évoqué immédiatement par l’alternance des jours, des saisons ou des climats, c’est aussi pour en convoquer la dimension mentale et affective à travers le langage alchimique et formel des matériaux. Glanés lors de fugues bucoliques ou de flâneries urbaines, ce sont des pierres, des végétaux, des plastiques, des tulles et quantité de bricoles que l’artiste traite en atelier ou sur le lieu même de son exposition avec un soin dénotant le plaisir du travail manuel et la tendresse de certains gestes sculpturaux, comme broder autour de cailloux ou dorer des feuilles de plantes séchées. À la vue des milliers de fins câbles légèrement irisés, scellés en forme de goutte ou de larme et disposés all over aux murs, le visiteur pourra vivre, en ce sens, l’expérience d’une installation immersive, spécialement conçue par Lionel Estève pour le MACS, où l’émotion se joint à la perception, l’introspectif au monumental, l’éloge de la beauté au vagabondage poétique.
Lionel Estève est né en 1967 à Lyon (France). Il vit et travaille à Bruxelles.
© Lionel Estève
MACS – Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rue Sainte-Louise 82 7301 Hornu MACS – Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-BruxellesMinutieuse et subtile dans sa pratique, colorée et légère dans sa forme, la sculpture de Lionel Estève est aussi remarquable par son habilité à répondre intuitivement à la contrainte des lieux d’exposition en termes de morphologie, de lumière ou encore d’atmosphère. Du contraste entre les deux grandes salles du MACS qui offre à son intervention un cadre architectural spécifique, l’artiste déduit ce parcours articulé autour de plusieurs antagonismes : l’aride et l’humide, le chaud et le froid, le clair et l’obscur. Si le paysage naturel y est évoqué immédiatement par l’alternance des jours, des saisons ou des climats, c’est aussi pour en convoquer la dimension mentale et affective à travers le langage alchimique et formel des matériaux. Glanés lors de fugues bucoliques ou de flâneries urbaines, ce sont des pierres, des végétaux, des plastiques, des tulles et quantité de bricoles que l’artiste traite en atelier ou sur le lieu même de son exposition avec un soin dénotant le plaisir du travail manuel et la tendresse de certains gestes sculpturaux, comme broder autour de cailloux ou dorer des feuilles de plantes séchées. À la vue des milliers de fins câbles légèrement irisés, scellés en forme de goutte ou de larme et disposés all over aux murs, le visiteur pourra vivre, en ce sens, l’expérience d’une installation immersive, spécialement conçue par Lionel Estève pour le MACS, où l’émotion se joint à la perception, l’introspectif au monumental, l’éloge de la beauté au vagabondage poétique.
Lionel Estève est né en 1967 à Lyon (France). Il vit et travaille à Bruxelles.
© Lionel Estève