Quinze ans après l’exposition El pintor qui révélait notamment la série Les Voisins, nos amis, 14 portraits animés des voisins du Grand-Hornu qu’Angel Vergara réalisa pour les cinq ans du MACS, l’œuvre complexe et inclassable de cet artiste y est présenté cette fois dans le cadre plus large d’une rétrospective consacrée à sa peinture. Débutant par les « tableaux » produits par un groupe d’enfants malvoyants lors d’ateliers conçus par le peintre, le parcours retrace l’évolution de sa pratique artistique, à partir des premiers « films peints » que celui-ci réalise en super 8 dans les années 1980 jusqu’aux dispositifs vidéos enregistrant la peinture en cours, en passant par une galerie plus classique de grandes toiles. Par la performance, l’installation ou encore la vidéo, Angel Vergara a toujours placé « l’acte de peindre » au centre de ses tableaux et affirmé sa présence dans l’espace social en réalisant ceux-ci sous un drap en guise d’atelier portatif. Depuis plus de trente ans, l’artiste – alias Straatman – a ainsi fait « descendre dans la rue » la peinture en l’imprégnant du flux perpétuel de la vie et en y reproduisant, tel un jazzman, ses rythmes syncopés et, tel un cinéaste, ses mouvements. Si la fiction qu’il introduit tôt dans sa pratique en fait un héritier de Fluxus, proche de l’art poétique et politique de Marcel Broodthaers, ses « films peints » obtenus par l’usage combiné de la caméra, de la plaque de verre et de la touche de couleur, lui ont surtout permis de réconcilier l’art et la vie en synchronisant la peinture et le monde par un jeu incessant d’opacité et de transparence. Parce qu’il demeure avant tout « peintre au travail », Angel Vergara poursuit inlassablement ce rêve d’un tableau en perpétuel devenir dont il ne cesse de retarder l’achèvement en même temps que de nous en promettre l’apparition imminente.
Angel Vergara est né en Espagne en 1958, il vit à Bruxelles depuis 1964.
© Angel Vergara - Les belles idées reçues
MACS – Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rue Sainte-Louise 82 7301 Hornu MACS – Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-BruxellesQuinze ans après l’exposition El pintor qui révélait notamment la série Les Voisins, nos amis, 14 portraits animés des voisins du Grand-Hornu qu’Angel Vergara réalisa pour les cinq ans du MACS, l’œuvre complexe et inclassable de cet artiste y est présenté cette fois dans le cadre plus large d’une rétrospective consacrée à sa peinture. Débutant par les « tableaux » produits par un groupe d’enfants malvoyants lors d’ateliers conçus par le peintre, le parcours retrace l’évolution de sa pratique artistique, à partir des premiers « films peints » que celui-ci réalise en super 8 dans les années 1980 jusqu’aux dispositifs vidéos enregistrant la peinture en cours, en passant par une galerie plus classique de grandes toiles. Par la performance, l’installation ou encore la vidéo, Angel Vergara a toujours placé « l’acte de peindre » au centre de ses tableaux et affirmé sa présence dans l’espace social en réalisant ceux-ci sous un drap en guise d’atelier portatif. Depuis plus de trente ans, l’artiste – alias Straatman – a ainsi fait « descendre dans la rue » la peinture en l’imprégnant du flux perpétuel de la vie et en y reproduisant, tel un jazzman, ses rythmes syncopés et, tel un cinéaste, ses mouvements. Si la fiction qu’il introduit tôt dans sa pratique en fait un héritier de Fluxus, proche de l’art poétique et politique de Marcel Broodthaers, ses « films peints » obtenus par l’usage combiné de la caméra, de la plaque de verre et de la touche de couleur, lui ont surtout permis de réconcilier l’art et la vie en synchronisant la peinture et le monde par un jeu incessant d’opacité et de transparence. Parce qu’il demeure avant tout « peintre au travail », Angel Vergara poursuit inlassablement ce rêve d’un tableau en perpétuel devenir dont il ne cesse de retarder l’achèvement en même temps que de nous en promettre l’apparition imminente.
Angel Vergara est né en Espagne en 1958, il vit à Bruxelles depuis 1964.
© Angel Vergara – Les belles idées reçues