DAUERGLOSS (brillant permanent) est composé d’un scénario fragmenté et d’une narration numérique intitulée GGG-HQ (Ging nicht, geht nicht, geht doch Headquarter), qui se traduit par « QG du ‹ ça ne fonctionnait pas, ça ne fonctionne pas, et pourtant… › ». L'œuvre est une confrontation avec l’extrême droite en Allemagne depuis 1945 — en tant que continuité entre le Troisième Reich, la République fédérale et les réalités politiques actuelles, et en tant que partie intégrante de l’histoire de sa propre famille. En puisant dans des documents historiques, des textes autofictionnels, des fragments de mémoire, des textures visuelles, des GIF et des tweets trouvés, GGG-HQ tisse une histoire numérique tangible — forme inédite dans la culture de la mémoire. Les surfaces et textures du présent et du passé accompagnent la narration ; les mondes visuels, fascistoïdes et fragmentés sont les éléments puissants d’un univers en mouvement aux teintes d’une post-pop culture hystérique.
Pour DAUERGLOSS, Merle Vorwald s’est emparée de la biographie de son grand-père, un ancien nazi qui n’a jamais voulu renoncer à son idéologie d’extrême droite, même après la fin du Troisième Reich. Sa propre éducation au contact direct de cet homme est le point de départ d’un projet de recherche artistique qui s’étend sur trois générations. « GGG-HQ, en tant que recherche, est pour moi comme une visite parfaite dans un salon de manucure : un peu douloureux, plein d’interminables palettes de couleurs personnalisées, et aboutissant à une couche protectrice qui constitue une représentation de soi-même quotidienne et non sollicitée », explique Vorwald à propos de son travail. Non seulement les ongles vernis naviguent-ils à travers le récit d’une réalité post-allemande, ils sont aussi l’écho strident du travail de recherche et de sa condition numérique, et marquent la prise de conscience par l’artiste de la nécessité de rompre les liens qui l’unissent à sa famille — une prise de conscience acquise à travers l’acte supposément dissociatif de la manucure. DAUERGLOSS est un scénario tripartite, qui emmène les visiteur•ices dans un parcours imaginaire de trois scénarios ou atmosphères ouest-allemandes. La visite combine des éléments de réécriture et de remémoration avec des repères visuels. L’œuvre vise à s’engager dans la pratique d’une auto-traduction urgente et sera présentée en allemand et en anglais à travers des films, des documents historiques, des textes et des images.
MERLE VORWALD (née en 1950 à Göttingen, DE) est une artiste-chercheuse et scénographe indépendante partageant son temps entre Bruxelles et Berlin. Sa pratique artistique prend forme à travers l’écriture fictive, les installations et les plateformes numériques. Grâce à une condensation poétique, son travail vise une précision réduite et ses créations visuelles mélangent les mondes esthétiques du gloss et du camp, ainsi que leurs matérialités et imperfections. A travers ce regard, elle explore les personnalités mises à l’écart par l’histoire, les dimensions politiques intrinsèques au travail autobiographique, ainsi que la fragilité potentielle de formes de travail collectives. En tant que scénographe, elle articule une position esthétique oscillant entre le cinéma expérimental, l’art vidéo et les productions commerciales du cinéma allemand. Elle prête un intérêt particulier à la tension et l’humour naissant de cette opposition polaire, les utilisant dans son travail créatif. Ses œuvres sont toujours réalisées de manière collaborative, et font souvent référence à la Belgique.
Photo : Merle Vorwald, GGG textures, collage numérique, 2021
IKOB – Musée d’Art Contemporain, Rotenberg 12b 4700 Eupen IKOB – Musée d’Art ContemporainDAUERGLOSS (brillant permanent) est composé d’un scénario fragmenté et d’une narration numérique intitulée GGG-HQ (Ging nicht, geht nicht, geht doch Headquarter), qui se traduit par « QG du ‹ ça ne fonctionnait pas, ça ne fonctionne pas, et pourtant… › ». L’œuvre est une confrontation avec l’extrême droite en Allemagne depuis 1945 — en tant que continuité entre le Troisième Reich, la République fédérale et les réalités politiques actuelles, et en tant que partie intégrante de l’histoire de sa propre famille. En puisant dans des documents historiques, des textes autofictionnels, des fragments de mémoire, des textures visuelles, des GIF et des tweets trouvés, GGG-HQ tisse une histoire numérique tangible — forme inédite dans la culture de la mémoire. Les surfaces et textures du présent et du passé accompagnent la narration ; les mondes visuels, fascistoïdes et fragmentés sont les éléments puissants d’un univers en mouvement aux teintes d’une post-pop culture hystérique.
Pour DAUERGLOSS, Merle Vorwald s’est emparée de la biographie de son grand-père, un ancien nazi qui n’a jamais voulu renoncer à son idéologie d’extrême droite, même après la fin du Troisième Reich. Sa propre éducation au contact direct de cet homme est le point de départ d’un projet de recherche artistique qui s’étend sur trois générations. « GGG-HQ, en tant que recherche, est pour moi comme une visite parfaite dans un salon de manucure : un peu douloureux, plein d’interminables palettes de couleurs personnalisées, et aboutissant à une couche protectrice qui constitue une représentation de soi-même quotidienne et non sollicitée », explique Vorwald à propos de son travail. Non seulement les ongles vernis naviguent-ils à travers le récit d’une réalité post-allemande, ils sont aussi l’écho strident du travail de recherche et de sa condition numérique, et marquent la prise de conscience par l’artiste de la nécessité de
rompre les liens qui l’unissent à sa famille — une prise de conscience acquise à travers l’acte supposément dissociatif de la manucure.
DAUERGLOSS est un scénario tripartite, qui emmène les visiteur•ices dans un parcours imaginaire de trois scénarios ou atmosphères ouest-allemandes. La visite combine des éléments de réécriture et de remémoration avec des repères visuels. L’œuvre vise à s’engager dans la pratique d’une auto-traduction urgente et sera présentée en allemand et en anglais à travers des films, des documents historiques, des textes et des images.
MERLE VORWALD (née en 1950 à Göttingen, DE) est une artiste-chercheuse et scénographe indépendante partageant son temps entre Bruxelles et Berlin. Sa pratique artistique prend forme à travers l’écriture fictive, les installations et les plateformes numériques. Grâce à une condensation poétique, son travail vise une précision réduite et ses créations visuelles mélangent les mondes esthétiques du gloss et du camp, ainsi que leurs matérialités et imperfections. A travers ce regard, elle explore les personnalités mises à l’écart par l’histoire, les dimensions politiques intrinsèques au travail autobiographique, ainsi que la fragilité potentielle de formes de travail collectives. En tant que scénographe, elle articule une position esthétique oscillant entre le cinéma expérimental, l’art vidéo et les productions commerciales du cinéma allemand. Elle prête un intérêt particulier à la tension et l’humour naissant de cette opposition polaire, les utilisant dans son travail créatif. Ses œuvres sont toujours réalisées de manière collaborative, et font souvent référence à la Belgique.
Photo : Merle Vorwald, GGG textures, collage numérique, 2021